Le lagunage «toutes eaux»
.
Dans un scénario « toutes eaux », le traitement tient compte de la présence des « eaux noires » en provenance des toilettes à chasse d'eau, qui représentent l'essentiel de la charge polluante. Il s'agit du modèle par défaut, mais la règlementation laisse la porte ouverte aux toilettes sèches.
Important à se rappeler:
- Le terme « Toutes eaux » désigne la combinaison des « eaux noires » et des « eaux grises ». Ce sont les « eaux usées » domestiques.
- La phytoépuration est plus efficace avec des eaux chargées. Il est donc important de ne pas les diluer avec des eaux claires, telles que l'eau de pluie.
Prétraitement
Le prétraitement est assuré par une « fosse toutes eaux », et consiste à filtrer les matières en suspension (MES) et les graisses, ce qui évite de colmater le dispositif en aval.
Il s'agit d'une cuve de décantation, où se forment trois zones:
- Le dépôt : l'accumulation de MES sur le fond de la cuve, où survient une décomposition anaérobie.
- Le chapeau : les composants plus légers que l'eau, et qui restent donc en surface.
- La couche d'eau claire, sans plus de matières en suspension, et qui poursuit sa route vers l'étape d'assainissement.
La capacité est fonction du nombre d'équivalent-habitants. Pour 5EH, il s'agit typiquement d'une fosse de 3000L. Notre bureau d'études examinera vos besoins précis, et pourra vous conseiller.
Une vidange régulière doit être réalisée (tout les 5 à 10 ans) pour évacuer les résidus.
Attention, veillez à la présence d'un Té plongeant en sortie de fosse, pour ne pas laisser passer les flottants vers les bassins en aval.
Assainissement
La magie de la phytoépuration peut maintenant opérer pour décomposer la charge polluante, en mobilisant les micro-organismes présents sur les racines de plantes.
Le principe général de la phytoeépuration est :
- de minéraliser la charge organique, et
- de «fixer» les nutriments dans le couvert végétal.
En fonction de la capacité de traitement nécessaire, vous pouvez moduler le nombre de bassins PhytoSTEP, en divers assemblages série et/ou parallèle, jusqu'à 99EH !
Pour référence, la phytoépuration par filtre planté horizontal, en traitement toutes eaux, demande 5m² par EH.
Comment évacuer les eaux traitées ?
Le mode privilégié est l'infiltration dans le sol, dès que la perméabilité du sol le permet.
L’infiltration peut être conçue de telle manière à irriguer les végétaux sous la surface, lorsque ces derniers ne sont pas destinés à la consommation humaine (car risque de pathogènes résiduels).
Si la perméabilité du sol est insuffisante, la commune peut autoriser l'évacuation vers une eau de surface existante, sous réserve de l'accord du propriétaire/gestionnaire de la zone concernée.
Pour savoir quels modes d’évacuation sont autorisés dans votre cas, contactez votre commune. Mais voici déjà quelques-unes des options qui s'offrent à vous: